10 Mai 2007
Bien sûr, tout le monde connaît. Chacun a d’ailleurs sa série préférée : celle de 1978 ou celle de 1984.
Et Captain Harlock ou encore Herlock (les 2 orthographes existent) ? Oui ? Non ? Et bien c’est pareil. En fait, c’est son nom d’origine.
Créé en 1978 et produit par Toeï, Albator est à l’origine un manga en bande dessinée en noir et blanc. La série compte 42 épisodes pour 78 et 22 pour 84.
Son auteur, Leijii Matsumoto est né en 1938 (ça lui fait vieux maintenant) au Japon. Fils d’un officier de l’armée de l’air impériale durant la deuxième guerre mondiale, il a toujours été fasciné par tout ce qui volait. Dès ses 8 ans, il commence ses premiers dessins inspirés de Walt Disney. Son réel talent lui permet rapidement d’en vivre durant ses études et il fini par créer ses propres scénarii et personnages dès sa sortie du lycée, avec le succès qu’on lui connaît maintenant et son style graphique reconnaissable entre tous.
L’univers d’Albator est aussi celui de toute l’oeuvre de son auteur. Si on regarde toutes les séries et films créés par Lejii (Queen Esméralda, Submarine99, Galaxy Express999, le cockpit, gun frontier, ….), on retrouve régulièrement Albator, son personnage fétiche, souvent flanqué de son ami Tochiro (ingénieur génial, constructeur entre autre de l’Atlantis). Mais il ne s’agit en fait que de fils conducteurs donnant le ton de l’histoire, avec toutefois, des incohérences dans la trame globale. Il y a cependant une logique d’ensemble derrière ce fatras de créations dispersées. Toutes ces histoires se déroulent environ entre le 30ème et le 40ème siècle, dans un univers colonisé par une terre décadente, régulièrement sauvé par des hors la loi au grand coeur.
Diffusée à partir du 7 janvier 1980 dans RécréA2, cette série a beaucoup marqué les esprits et l’imaginaire des enfants que nous étions par son style très spécial. Je ne sais pas si vous vous souvenez, comme moi, de cette ambiance accompagnée de musiques de fond particulièrement angoissantes. Cela sortait de tous les genres dont nous avions l’habitude. Chaque épisode était différent et suivait le fil d’un scénario complet que l’on sentait construit, donc bien à l’inverse des autres séries de l’époque, dont les histoires étaient généralement toujours les mêmes et ou l’on pouvait rater plusieurs épisodes, sans que cela nuise aucunement à notre compréhension. Albator, c’était différent : si vous ratiez plusieurs semaines, vous perdiez le fil global de l’histoire et il fallait demander aux copains de vous remettre dans le bain (ça pouvait coûter cher en billes et bonbons...)
L’histoire d’Albator 78, débute en 2980 sur une terre en pleine décadence (on vous l’a déjà dit, vous ne suivez pas ?), par l’arrivée d’un vaisseau géant en forme de sphère noire, dans le système solaire. Les sylvidres et leur reine Sylvidra venaient de faire leur entrée. Celles-ci attaquent et défont les forces terriennes alors au plus bas de leur forme (c’est le moins que l’on puisse dire...).
Voulant conquérir la terre (un de plus....), les sylvidres, sortes de femmes-plantes pouvant très bien servir pour allumer le barbecue tellement elles brûlaient vite, ont eu la mauvaise idée de capturer la petite Stellie, joueuse d’ocarina à ses heures perdues et aussi fille de Tochiro, le meilleur ami d’Albator et d’Esmeralda, une « collègue » pirate. Cet enlèvement énerve prodigieusement Albator & après moult combats et péripéties, il arrive enfin à zigouiller la reine Sylvidra et à éliminer toute les sylvidres (encore un génocide…).
Albator 84, produit par Toeï en1982, commence avant celle d’Albator 78 (je ne sais pas si vous suivez). En fait elle fut produite après, mais le scénario se passe avant (demandez à un fan de Star Wars, il vous expliquera le principe). Contrairement à sa devancière, cette série ne fut pas tirée d’un manga de Matsumoto.
Chassé d’une terre dominée par les humanoïdes pour acte de piraterie, l’équipage de l’Atlantis (dont la forme et la couleur sont différent du premier) parcours l’univers à la recherche d’une planète idéale pour s’établir. Au cours de leurs pérégrinations, ils combattent les humanoïdes et leurs alliers terriens. La découverte précipitée de cette fameuse planète et de la fin des humanoïdes annonce la fin rapide de cette série, certes mieux dessinée, mais dont le scénario et les histoires sont de moins bonne qualité que la première.
J’aimais beaucoup cette série que j’ai découverte sur le tard tellement j’étais obnubilé par Goldorak. Mais j’ai apprécié tout de suite son style narratif spécial et sont aspect sombre…..et j’aime toujours, y compris les suites réalisées par Matsumoto. Info plus : c’est Matsumoto qui a fait les clips de interstella 555 de DAFT PUNK.