Années 80 : Venez prendre un petit coup de vieux dans notre bienfaisante Communauté ! extraits télé, pages de pub, jouets, sucreries, produits disparus, clips videos, portraits 80's des membres et bien d'autres tonnes de surprises ! ! ! :)
17 Octobre 2006
Les années 80 ont vu à la fois l'épanouissement et la dégénérescence d'un genre musical né dans les années 70, à savoir la comédie musicale rock (dont Tommy de Ken Russell, d'après les Who, peut être considéré comme le prototype). Ce fut l'occasion pour certaines rockstars classiques de se fourvoyer dans des oeuvres qu'on qualifiera au mieux d'étranges, pour d'autres d'asseoir leur notoriété et pour une troisième catégorie d'artistes, de connaître une gloire pour le moins éphémère. Les trois films évoqués ci-dessous ne sont là qu'à titre d'exemple.
"You're my guiding light..."
Commençons avec Paul McCartney et l’ahurissant Give My Regards To Broad Street, un immense moment de n’importe-quoi. Pour ce cher Paul, les années 80 n’ont pas été aussi dures que pour d’autres. L’un de ses meilleurs albums date de 1982, et l’année suivante, sa collaboration avec Michael Jackson devait donner naissance à quelques hits aujourd’hui un peu datés (Say Say Say, The Man) mais toujours fort sympathiques. Pourtant, entre 1984 et 1986, Macca file un mauvais coton. Dans Give My Regards To Broad Street de Peter Webb, le génial gaucher met en scène l’enregistrement de son nouvel album, compromis par le vol des masters. S’en suit une aventure pseudo-onirique ponctuée de clips musicaux tous plus kitschs les uns que les autres, où quelques VIP comme Ringo Starr et son épouse Barbara Bach font des incursions remarquées. La bande-originale n’est en soi pas mal du tout, avec notamment le morceau titre No More Lonely Nights (cf. vidéo) et des versions réarrangées de classiques de Macca. C’est visuellement que le film dépasse l’entendement, comme ces quelques photos en attestent : la regrettée Linda y apparaît dans toute sa splendeur.
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"I've got nothing much to offer"
Autre star à faire son intéressant dans une comédie musicale : David Bowie, avec Absolute Beginners. Il faut bien se rappeler que si Bowie était un artiste culte depuis déjà un bon petit moment, ce n’est qu’en 1983, avec Let’s Dance, qu’il acquiert son statut de superstar internationale absolue et la fortune que l’on sait. Bref, entre 1983 et 1986, c’est la Bowie-mania, que vient couronner Absolute Beginners de Julian Temple. Cette reconstitution très « Eram, il faudrait être fou… » du Swingin’ London de la fin des années 50 comporte quelques séquences mémorables (pour le meilleur et surtout le pire), dont ce moment où Bowie danse sur une machine à écrire géante (voir vidéo plus bas). A noter que la musique du film n’a strictement rien à voir avec celle des années 50, et qu’elle constitue presque un manifeste des arrangements et mélodies eighties. Le clip de la très belle chanson-titre Absolute Beginners (un joli tube pour Bowie), pour sa part, ne montre que de manière très fugitive (reflets, etc) les images du film.
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"And I will catch you if you fall"
En 1988, un objet filmique non identifié déboule sur les écrans : Voyage Of The Rock Aliens de James Fargo, avec Pia Zadora. Le film part d’un postulat à peine concevable : des extra-terrestes rockers captent depuis leur vaisseau spatial (en forme de guitare électrique) le clip de When The Rain Begins To Fall de Pia Zadora et Jermaine Jackson (la chanson date, elle, de 1983), et estiment du coup que la Terre doit être un magnifique terrain d’éclate (c’est là que l’on réalise que la psychologie alien est très différente de la nôtre, puisqu’un réflexe humain normal aurait été d’atomiser la planète responsable, et ce dès que Pia ouvre la bouche). Bref, contrairement aux idées reçues, le clip n’est pas tiré du film, c’est en quelque sorte l‘inverse ! Le film enchaîne les séquences musicales les plus débiles jamais couchées sur pellicule, dans une sorte de quintessence du mauvais goût made in 80’s. Pour la petite histoire, le réalisateur James Fargo est un fidèle collaborateur de Clint Eastwood, pour lequel il a réalisé le psychotronique Doux, dur et dingue et L’inspecteur ne renonce jamais (Fargo a aussi mis en scène des épisodes de L’Agence tous risques et des deux font la paire).
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