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1 Août 2007
J’avoue que le sujet me tient à cœur et que, sans réellement connaître le personnage (en fait personne ne l’a jamais vraiment connu), je voulais malgré tout lui rendre hommage.
Il est difficile de trouver des traces de la biographie de Klaus Nomi, le texte que je lui consacre sera donc succinct, mais plus que le nombre de mots, c’est l’intention qui compte…
Klaus Sperber naît en 1944 (à moins que ce ne soit 45 ou 47…) dans les Alpes bavaroises, en Allemagne. Période difficile, cela va de soi, il est élevé uniquement par sa mère. De son enfance, aucune information fondée n’existe. Certains ont essayé de romancer ses jeunes années, mais la tentative n’est pas concluante, et quoi qu’il en soit, cela brise le charme mystérieux qui entoure Klaus.
De fait, on retrouve sa trace bien des années plus tard à Berlin, à la fin des années 60. Là encore, les versions se contredisent : Nomi lui-même, aurait prétendu à la presse, avoir travaillé à l'Opéra de Berlin. Si cette information est réelle, cela aurait été en tant que portier, placeur voir hôte d'accueil. Quoi qu’il en soit cela restait du domaine du « petit boulot ».
Il avait déjà un double goût pour le pastiche et les vocalises et commençait à étonner ses collègues, en reprenant des airs classiques et en imitant –entre autres- Maria Callas ou Presley.
Finalement, dans le courant de l’année 1972, il part à l'aventure, plus précisément à New York où il exercera divers petits boulots... notamment cuisinier et pâtissier au World Trace Center.
La nuit, il fréquente le "New York festif", boîtes de nuits et clubs d'East Village. Il commence à apparaître dans de petits spectacles, cherchant à la fois sa voie et sa voix. En effet, cette dernière couvre un registre plutôt vaste de base ténor, mais avec des possibilités de falsetto.
Il demandera conseil vers 1976 à Ira Siff, plus connue sous le nom de Vera Galupe-Borszch dans La Gran Scena Opera Company, qui lui conseillera d'abandonner le soprano. C'était peu avant le renouveau du contre-ténor masculin.
C'est à New York qu'il rencontra David Bowie qui aurait assisté à l'une de ses performances étonnantes. Ce dernier lui demanda, ainsi qu'à Joey Arias, de l'accompagner sur la scène du show « Saturday Night Live TV ». Les deux compères firent les chœurs sur les chansons de Bowie: "The Man Who Sold the World", "TVC15" et "Boys Keep Swinging" en 1978.
C'est alors pour lui le moment de sa trop brève consécration.
David Bowie l'aurait ensuite introduit auprès de sa maison de disques de l'époque, où il enregistrera deux disques.
Il meurt du SIDA (ou plutôt de ses complications) dans la nuit du 5 au 6 août 1983. Ses cendres auraient été dispersées au-dessus de New York…
Il était visionnaire, talentueux, trouble, touchant, torturé et secret. J’invite tous ceux qui ne le connaissaient pas (j’ignore s’il seront nombreux) à s’abreuver de sa version de « Cold Song ».